Début d’une séance d’hypnose
Une séance d’hypnose débute pour le praticien en hypnose par un moment d’écoute, une écoute attentive et sans jugement. En expliquant ce qui vous dérange et vous amène, vous donnez verbalement et non verbalement (car le corps s’exprime aussi par des gestes, des mouvements (tout à fait insconscient) votre état émotionnel intérieur et votre ressenti de la situation. Personnellement j’aime beaucoup travailler en partant des sensations. Et oui, corps et esprits sont liés et un des aspects de l’hypnose comme je la pratique est bien cette interaction entre nos pensées et nos ressentis. De plus, souvent le fait d’exprimer les sentiments ou les émotions, amène déjà un certain soulagement. Combien n’osent pas parler de leur problème craignant le jugement des autres…
L’échange du début d’une séance va faire émerger le « vrai » problème donc qui va amener des solutions différentes de toutes celles que vous avez essayées et qui n’ont pas fonctionnées. (Sinon vous n’iriez pas prendre un rendez-vous dans un cabinet d’hypnose.)😉
Questionner pour comprendre
Comment le problème se crée et s’auto-alimente…
Dans le déroulement d’une séance d’hypnose, pour ma part, je ne questionne pas la personne pour tout savoir d’elle. Dans ma pratique de l’hypnose, je peux travailler à l’aveugle, sans que vous ayez à relater tous les détails de l’évènement ou la situation traumatisante par exemple. L’hypnothérapeute a besoin d’information certes mais c’est la façon dont vous décrivez le problème, votre souffrance psychologique qui va me donner des indications sur comment vous guider pour apaiser et le dépasser.
Le questionnement part souvent de « petites phrases » vous savez ces phrases qui vous semblent évidentes, des avis sur vous-même, la vie, les autres… Des pensées (ou croyances comme on dit dans le jargon thérapeutique) ou avis que vous n’avez jamais eu l’idée de mettre en doute puisque ces petites phrases vous les dites tellement automatiquement et depuis si longtemps, que vous ne pensez même pas à les remettre en cause.
Que se cache derrière les mots que vous dites et que vous ne dites pas ?
Qu’évite-t-on de dire derrière « on », « ce » et « ca » ? Pourquoi autant d’imprécision ?
Par exemple, mon papa est atteint de la maladie d’Alzheimer. Et c’est très compliqué pour les proches, aussi appelé aidants notamment ma maman, qui elle aussi a besoin d’aide et de support psychologique.
Donc, un jour au cours d’une conversation, même si je n’accompagne pas en thérapie ma maman, car nous sommes beaucoup trop proche pour que je reste objective, les questions que je lui ai posées (eh oui, des fois mon métier déborde dans ma vie privée…) ont permis de l’aider à avancer.
Sa petite phrase avec des mots « valise » ?
« C’est dur qu’il soit comme ça »
Moi : « Qu’est ce qui est dure ? », « Ça : c’est quoi ? »
Après un gros moment d’émotion : elle prononce enfin les mots : diminué, handicapé…..malade d’Alzheimer, regards des autres qui la rendent triste et en colère
Mais en mettant les mots, en reconnaissant sa tristesse et sa colère et en l’exprimant elle est en marche vers l’acceptation des effets de la maladies sur lui et sur elle.
Moi : « Mais il ne se résume pas à « ça », n’est ce pas ?
Les symptômes, les effets de la maladie, ce n’est pas LUI. Il n’est pas « que » un malade d’Alzheimer qui perd la mémoire, non ?
Et là, prise de conscience !
Il sait encore faire plein de choses, nous faisons encore plein de choses ensemble, il est d’une logique souvent encore étonnante. Et il est surtout encore un homme très présent dans l’instant et très aimant et plein d’humour. Bon certes parfois avec des blagounettes, bof bof.
Et après les larmes, ma maman et moi, rions ensemble de son dernier jeux de mots très très tirés par les cheveux.
La prise de conscience avant, pendant, et après la transe
Je ferme cette parenthèse et cet exemple très personnel. Mais sachez que je pratique de la même manière avec bienveillance et douceur avec la personne qui est en souffrance et qui vient me voir.
En questionnant différemment, j’amène la personne à sortir de son cercle de pensées habituelles, de son mode de pensées qui lui permet d’éviter les émotions désagréables, mais qui entretiennent le problème.
Ainsi les prises de conscience lors d’une séance d’hypnose se font avant l’état hypnotique, pendant l’état hypnotique et parfois aussi bien après la séance. Une prise de conscience c’est en fait regarder son problème sous un autre angle et s’apercevoir que le filtre de certaines de nos croyances ne nous en faisait voir qu’un aspect, toujours le même, celui qui nous faisait souffrir.
Questionner pour sortir du schéma habituel des pensées
Nous tournons en rond souvent et nous racontons la même histoire au sujet de notre problème.
Alors comme dans la formulation du problème se trouve la solution, (les bons formateurs nous l’ont répétés), des questions différentes de celles que vous vous posez habituellement, amèneront des réponses différentes et des solutions nouvelles en découleront. Car un des intérêts de l’hypnothérapie est bien d’être orientée vers la solution.
De plus, c’est curieux comme les mots que nous employons ou que nous évitons d’employer sont révélateurs du blocage.
Notre souffrance ou notre blocage nous fait appliquer les mêmes solutions (sous différentes formes) au problème en espérant qu’elles produisent des conséquences différentes. Consciemment, vous avez beaucoup de mal à considérer votre problème sous un autre angle, d’où l’intérêt d’un accompagnement par un praticien en hypnose avec une formation solide.
Alors l’échange, la discussion durant la séance va permettre de comprendre comment le problème est entretenu et surtout préparé le travail qui va se faire en état hypnotique.
Évolution des croyances et des pensées
Dans cet échange avant même l’entrée en état hypnotique, aussi appelé état modifié de conscience, la personne est déjà en phase d’évolution.
En précisant les petits mots «on» (où se cache souvent je), «ça» , en complétant les trous « avant »…(quoi ?) , « meilleur »….(par rapport à qui ? à quoi ? )
Observez comment la description de votre problème est un vrai morceau de gruyère (ou d’emmental celui qui a des gros trous).
En bouchant les trous, grâce à cet échange avec le praticien en hypnose, et donc en répondant à ses questions, vous vous rapprochez de la réalité de la situation, vous faites évoluer votre perception de la situation et donc du problème, ce que vous attendez comme évolution et quelles émotions y sont liés.
L’hypnothérapeute et vous-même avez désormais les éléments pour travailler en état hypnotique. Et le travail en état hypnotique, qui amènera les solutions pour de nouveaux ressentis et comportements, va se mettre en place dans le moment en état hypnotique. Car l’inconscient, ce réservoir lumineux dont parlait Milton Erickson, a les capacités de la mise en œuvre de nouveaux comportements et d’autres stratégies mentales pour qu’ils deviennent de bon automatismes.
Induction et travail en état hypnotique
Chaque thérapeute a sa façon de vous guider en état hypnotique. Personnellement, lors de la première séance, je vous apprends à rentrer dans cet état modifié de conscience en vous demandant des choses simples pour tester votre concentration et votre imagination. En faisant des allers-retours entre l’état normal et l’état hypnotique, vous prenez confiance en vous et grâce à votre curiosité vous allez plus loin. Tout cela à votre rythme, l’important est de se sentir à l’aise dans ce qui vous est demandé. Vous pouvez parler pendant l’induction et l’état hypnotique. Il est donc essentiel que vous exprimiez ce que vous ressentez et ce qui vous vient à l’esprit.
La transe est comme un voyage où vous êtes là sans vraiment être là. Votre conscient est mis en veille, mais il est toujours là. Votre inconscient vous guide dans ce voyage. Faites-vous confiance vous êtes votre meilleur guide, je suis une sorte de pilote instructeur mais c’est vous qui décidez de la destination.
Pendant la phase de travail, il y aura des moments d’échange mais aussi des silences. L’important est de sentir la présence du thérapeute à vos cotés. Car vous n’êtes pas seul(e) dans le travail que vous faites et pour vivre et faire ce qu’il y a faire là dans ce moment parfois intense, d’où l’importance de la confiance dans le praticien et la personne qui vous accompagne.
Retour ou réveil
Le retour à un état de conscience normal une sorte de réveil se fait tranquillement et à un rythme qui permet à l’inconscient de terminer ce qu’il y a faire.
Une fois totalement réveillé(e) (même si l’état hypnotique n’est pas un sommeil à proprement parler ) puisque vous pouvez entendre ce qui se passe autour de vous) un échange sur votre ressenti et ce qu’il s’est passé permet d’envisager la suite de l’accompagnement.
3 choses à garder en tête
- Ces phases en séances (discussion, entrée en état hypnotique dite induction, phase de travail) ne se déroulent pas de façon linéaire ou séquencée comme détaillées ci-dessus, elles s’entremêlent.
- Chaque hypnothérapeute a sa façon de dérouler une séance d’hypnose. Pour ma part, je précise à mes clients pour qu’il ne soit pas surpris (notre cerveau aime beaucoup savoir ce qu’il va se passer….) que chaque séance d’hypnose est différente et comment possiblement elle va se dérouler. Je m’adapte à ce que la personne apporte au cours de la séance.
- Chaque séance est unique. Vous arrivez dans un état émotionnel différent à chaque séance. Et pour moi, il est primordial de m’adapter à vous, votre histoire de vie, votre rythme de changement. Ainsi en découle une séance unique. Mon accompagnement, comme je le conçois, doit vous faire vivre une séance d’hypnose, ou malgré des moments d’émotions intenses pour vous libérer, vous vous sentirez en confiance et en sécurité. Vous n’êtes pas seul(e) pour traverser un moment difficile ou une émotion désagréable et vous savez que ce sera mieux après.
LA CHOSE LA PLUS IMPORTANTE
Choisir un praticien en hypnose avec qui ça match !
L’échange, la discussion en toute conscience, la relation qui s’installe dès le début d’une séance d’hypnose, vous permet de vivre pleinement et sans crainte la transe comme un moment où vous allez vivre quelque chose de différent pour en tirer un apprentissage et aller mieux. D’où l’intérêt de choisir l’hypnothérapeute qui vous correspond. Mais vous trouverez dans un autre de mes articles des conseils pour choisir votre thérapeute.
2 points TRES IMPORTANTS pour vivre une super moment d’hypnose !!
Les 2 choses qui vous aideront pour vivre pleinement une séance d’hypnose c’est
- être curieux(se),
- oser ouvrir la porte de votre imaginaire.
Vous avez envie de vivre une séance d’hypnose, mais vous n’osez pas ?
Dites-moi en commentaire ce qui vous retient, ce qui vous donnerait envie de tester ou réserver un rendez-vous découverte gratuit pour en discuter.
